Publié dans Editorial

Vigilance maximale !

Publié le jeudi, 03 février 2022

Batsirai, le cyclone tropical hyper-potentiellement dangereux atterrit incessamment. Etant supposé l’intensité destructive de son impact sur la Grande île, tout le monde est aux aguets, tout le monde se prépare, tout le monde anticipe, bref, tout le monde s’apprête à  « l’accueillir » avec vigueur, à bras le corps.
Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), vu la puissance de frappe de ce cyclone, prévoit au moins 600 000 sinistrés dans toute l’île dont 140 000 seraient concernés par des évacuations préventives. Ceci étant, les services de la météo et le BNGRC se rejoignent pour annoncer que Batsirai serait une menace potentielle pour le pays.
Les autorités officielles, au haut sommet de l’Etat, les membres du Gouvernement, les hauts responsables des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), nommés et élus, les Forces de défense et de sécurité (FDS) et organismes rattachés concernés se mobilisent à fond. Le tout sous le haut commandement du Chef de l’Etat !
Le BNGRC, qui se trouve en tête de peloton, n’a pas le droit à l’erreur ni de se faire avoir comme ce fut le cas avec « Ana ». Les expériences acquises récemment serviront d’atouts pour le futur immédiat. Toutes les dispositions sinon toutes les mesures par anticipation doivent être prises en considération. « Un homme averti en  vaut deux ! » Les capacités d’organisation du Bureau à l’échelle nationale seront mises à l’épreuve ! Les centres d’accueil et les moyens d’acheminement des dons et aides doivent être prêts. 
Le Gouvernement, pour sa part, fera preuve de capacité de coordination sans faille de tous les actes dans toute l’étendue du territoire national. Les dures épreuves infligées par le passage du cyclone « Ana » contribueront certainement à maitriser au mieux les éventuelles catastrophes quelles qu’elles soient leur intensité. Les mesurées anticipées et préventives prises par le Gouvernement sont toujours les bienvenues. La suspension des cours pour toutes les écoles du pays et l’arrêt de travail pour les agents de l’Etat travaillant dans les zones touchées relèvent des précautions fortement utiles.
On suppose que le cyclone tropical « Batsirai » serait la plus puissante des dix dernières années. Par voie de conséquence, il requiert la vigilance maximale. Une nécessité absolue pour le pays !
Mais attention, la vigilance maximale concerne également la conduite contre la pandémie de la Covid-19 qui, comme on le sait, est toujours présente dans le territoire. La troisième vague demeure encore et toujours une menace également potentielle. La négligence aux mesures sanitaires préconisées représente un danger sérieux pour le pays. Le dernier bilan toujours sans appel reste préoccupant. Depuis le début de cette année, on déplore plus de 200 décès. Du 22 au 28 janvier, sur les 8 974 nouveaux tests, on enregistre 1 944 nouveaux cas, tracing contact 91, guéris 1 570, formes graves 119 et nouveaux décès 51. Il y a de quoi nous frémir les cheveux ! C’est une faute lourde d’éclipser les mesures sanitaires et les reléguer au second plan.
A chaque famille de saisir toutes les voies pour se préparer aux frappes de ce cyclone potentiellement dévastateur sans minimiser les dispositions sanitaires. Il y a des moments où le pays traverse des zones de turbulence, à nous tous de faire valoir nos capacités de mettre en œuvre la vigilance maximale.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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